" ... Depuis 1995, le rôle du Cinéma, cent ans de jeunesse a été unique et précieux dans le domaine de la pédagogie du cinéma en France. J'en ai été à la fois un des acteurs (en tant que "conseiller artistique" et formateur) et le témoin attentif des résultats acquis chaque année et de la progression de sa visée.
De la place du Cinéma, cent ans de jeunesse, je dirais qu'elle a été celle d'un dispositif d'avant-garde, d'un fer de lance de la recherche dans ce domaine, mais "en vraie grandeur", sans l'artifice des recherches effectuées dans un laboratoire coupé de la réalité ordinaire. La grande force de l'expérience accumulée par ce dispositif tient au fait qu'elle a concerné des classes tout à fait "normales", de tous niveaux (du primaire au lycée), de tous milieux sociaux et d'implantation géographique variée sur le territoire.
La formule qui consiste à réunir quatre à cinq jours par an les enseignants et les gens de métier concernés par l'expérience (deux journées de formation initiale et de concertation, une journée intermédiaire de bilan d'étape et une ou deux journées de présentation des travaux et de bilan de l'année écoulée) est sans aucun doute une des meilleures formules de formation qui existe dans ce domaine.
Je plaide donc farouchement, pour que ce dispositif du Cinéma cent ans de jeunesse, à la place et à la visée uniques en France, aujourd'hui, dans le domaine de la pédagogie du cinéma, ceux d'une recherche permanente et immédiatement opérationnelle quant à ses avancées, se développe sans dénaturer sa spécificité et soit en mesure de mieux faire circuler, notamment sous la forme de production et de diffusion d'outils, les acquis d'une expérience déjà très riche ... "
Alain BERGALA
Projet artistique et pédagogique expérimental coordonné par le service pédagogique de la Cinémathèque française.
Le Cinéma, cent ans de jeunesse est né en 1995 du désir d'inventer un dispositif léger pour expérimenter en vraie grandeur une pédagogie du cinéma dont nous étions plusieurs à rêver (des individus, des institutions, des gens de cinéma, des enseignants pleins d’espoir).
Nous l'avons dès le départ pensé comme une avant-garde dont les expériences, les outils et les bilans pourraient irriguer d'autres
pratiques et dispositifs.
Pour cela nous l'avons voulu exemplaire et généralisable.
En associant sur des ateliers un enseignant et un praticien du cinéma (réalisateur, monteur, ingénieur du son, chef opérateur…).
En pensant le cinéma à la fois comme art comme culture dans le choix d’un nouveau sujet par année
(Tendance Lumière/tendance Méliès, La rencontre avec l’autre, L’œil écoute, Filmer le geste, Le point de vue, Espace et temps réels ou fictifs, L’acteur dans la mise en scène, Le plan, La lumiere...).
En s’appuyant sur des extraits de films repérés à travers toute l’histoire du cinéma dont l’analyse, la mise en relation, l’agencement en catégories permet non seulement de donner goût au cinéma mais aussi de structurer les questionnements, d’éclairer les problématiques.
En articulant enfin ces analyses sur des expérimentations, qui doivent être inventées chaque année et dont les règles du jeu sont données à tous les ateliers : petits exercices préliminaires (type tournages de vues Lumière : regards sur le monde en plans fixes d’une minute), mettant parfois en œuvre des outils conçus à cette intention (rushes en vue d’essais de montage, film " ouvert" à compléter…), puis, au second semestre, passage à la réalisation de films travaillant chacun à leur façon la question de l’année.
d’ateliers cinéma entrepris dans le cadre du dispositif Le cinéma, cent ans de jeunesse dont le cinéma Jean Renoir à Martigues est le partenaire et l’association Platform l’intervenant. Ils ont été réalisés avec le soutien de la DRAC Paca,de la Ville de Martigues,
et de l’inspection Académique des Bouches-du-Rhône.
2006 /2007
Le Rapport Figure / Fond
Exercice: variations autour d'une même situation
Films Essais
http://lecinemacentansdejeunesse.blogspot.com/
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